Les travailleur·euses-clés en Loire-Atlantique : des caractéristiques différentes par rapport aux autres actif·ves occupé·es

En Loire-Atlantique, 107 000 actif·ves ont dû continuer à exercer leurs professions sur leur site de travail habituel lors du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19 en 2020. Caissiers et commerçants, personnel soignant, livreurs ou encore aides à domicile, ont dû se mobiliser au quotidien afin de répondre aux besoins de la population.

L’exploitation du recensement de la population de l’Insee permet de déterminer qui sont ces travailleur·euses-clés dans le département et de comparer leurs caractéristiques avec celles des autres actif·ves occupé·es.

Nombre de travailleur·euses-clés et sphère d’exposition au risque sanitaire

En Loire-Atlantique, 107 000 travailleurs·euses-clés ont continué à exercer leurs métiers pendant le premier confinement de 2020 sur leur lieu de travail habituel. Ces métiers se répartissent en quatre sphères selon le degré d’exposition au risque sanitaire.

28% des travailleur·euses-clés appartiennent à la sphère la plus exposée qui regroupe les métiers de la santé en contact avec des patient·es, en milieu hospitalier (infirmier·es, médecins hospitaliers, aides-soignant·es, …). Avec un risque d’exposition au virus moindre, viennent ensuite les métiers en contact avec des patient·es hors du milieu hospitalier : aides à domicile, médecins libéraux, pharmacien·nes, … Ils représentent 22% des travailleur·euses-clés. Respectivement 37% et 14% des travailleur·euses-clés appartiennent aux deux dernières sphères, il s’agit des métiers en contact fréquent (caissier·es, agent·es de propreté, boulanger·es, …), ou occasionnel (routiers, livreurs, …), avec principalement du public ou des collègues.

Évolution du nombre de travailleur·euses-clés et d’actif·ves occupé·es

Le nombre de travailleur·euses-clés a augmenté de 4 000 entre 2013 et 2018, soit 0,8% par an en moyenne. C’est moins que pour les autres actif·ves occupé·es (+1,5% en moyenne). Ainsi, la part des travailleur·euses-clés parmi les actif·ves occupé·es a légèrement diminué entre 2013 et 2018, passant de 18,2% à 17,%. Les métiers de la 4ème sphère ont connu une baisse entre 2013 et 2018 contribuant à cette évolution plus lente (-1.6% par an en moyenne) alors que le nombre de travailleur·euses-clés de la sphère 2 a augmenté plus rapidement que la moyenne des autres actif·ves occupé·es (+2%). Les sphères 1 et 3 ont connu des augmentations de respectivement 1,1% et 0,8%.

Les travailleur·euses-clés : plus souvent des femmes

61% des travailleur·euses-clés sont des femmes. C’est le cas de seulement 46% des autres actif·ves occupé·es. Cette proportion varie selon la sphère d’exposition. Les femmes sont présentes particulièrement dans les sphères professionnelles les plus exposées au risque sanitaire. Elles sont respectivement 85% et 80% dans les sphères des métiers en contact avec des patient·es en milieu hospitalier et hors milieu hospitalier. La sphère 3 – métiers en contact fréquent avec du public ou des collègues - compte une proportion similaire d’hommes et de femmes alors que la sphère 4, moins exposée au virus - métiers en contact occasionnel avec du public ou des collègues - regroupe principalement des hommes (82%).

Des travailleur·euses-clés moins diplômés que les autres actif·ves occupé·es

Les travailleur·euses-clés ont plus souvent un CAP, BEP ou aucun diplôme que les autres actif·ves occupé·es. Ils ont à l’inverse moins souvent réalisé d’études supérieures (11% ont un Master ou Doctorat quand c’est le cas de 17% des actif·ves occupé·es).

Par ailleurs, les travailleur·euses-clés sont plus nombreux à travailler à temps partiel (29% contre 17% pour les autres actif·ves occupé·es).

Méthodologie : La grille des métiers-clés a été définie par l’Observatoire régional de la santé (ORS) d’Île-de-France : elle combine la liste réglementaire établie par le ministère de la Santé sur les activités autorisées (arrêté ministériel du 15 mars 2020) et d’autres listes pragmatiques (guides de bonnes pratiques par métier, conseil de l’Institut national de recherche et de sécurité) éditées en mars 2020. Cette liste de 35 métiers revêt inévitablement une part d’arbitraire comme toute classification. Cependant, elle permet de repérer les travailleur·euses-clés qui ont été les plus exposés à la Covid-19 car en activité sur leur lieu de travail habituel lors du premier confinement. Quatre sphères de métiers sont analysées suivant la proximité avec des patients, clients ou collègues. Ces sphères couvrent les domaines de la santé, de l’alimentation, des transports et de la sécurité.

Source : Insee, Recensements de la population 2013 et 2018

Actualisé le 19/05/2022

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