Les transactions immobilières et foncières en Loire-Atlantique
Les données « Demande de Valeurs Foncières » ou DVF permettent de décrire l’ensemble des mutations immobilières et foncières relevant d’un périmètre géographique. Pour chaque vente enregistrée, les données précisent la typologie du bien (maison, appartement, non bâti, …), la nature de la mutation (vente, vente en l’état futur d’achèvement, expropriation, échange, …), la superficie ou encore la valeur foncière.
Une forte diminution du nombre de transactions depuis 2 ans
(Caractéristique de l’ensemble du marché - bâti, non bâti, échange, expropriation, …)
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Évolution du nombre de transactions entre 2013 et 2023 en Loire-Atlantique
En Loire-Atlantique, en 2023, 31 580 transactions ont eu lieu pour l’ensemble du marché (vente, échange, expropriation, adjudication, bâti, non bâti, …), représentant une valeur foncière totale comprise entre sept et huit milliards d’euros. Depuis 2013, et jusqu’en 2021, le nombre de transactions a globalement augmenté. Elles s’établissent à un haut niveau depuis 2017, malgré une diminution entre 2019 et 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19. Ce recul semble avoir été rattrapé en 2021 avec un nombre de transactions et une valeur foncière totale records. En 2022, le nombre de transactions était plus faible (-7 % par rapport à 2021).
L’année 2023 est marquée par une forte diminution du nombre de transactions (-9 050 par rapport à 2022, soit -22 %) et une diminution encore plus importante de la somme de la valeur foncière (-25 %). C’est la plus forte diminution observée ces dernières années pour atteindre un niveau de transaction comparable à celui de 2015. Cette baisse peut notamment s’expliquer par un contexte de forte inflation économique, cumulé à une forte hausse des cette année-là et une chute drastique du nombre de prêts accordés par les banques aux particuliers.
Répartition des transactions par intercommunalité en 2023
Par intercommunalité, le nombre de mutations le plus élevé est observé sur Nantes Métropole avec plus de 12 400 transactions en 2024, représentant 39 % de l’ensemble des transactions du département. La métropole nantaise regroupe ainsi 49 % de la somme des valeurs foncières de Loire-Atlantique (plus de 3,7 milliards d’euros) alors que seuls 46 % des habitant·es du département y vivent.
Le littoral enregistre également un nombre élevé de mutations. La communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (Carene) ressort au 2ème rang avec près de 3 000 transactions (9 % des transactions, pour 10 % des valeurs foncières), proche de la presqu’île de Guérande Atlantique (Cap Atlantique) qui compte 2 440 ventes, soit 8 % des transactions pour une valeur foncière correspondant à 11 % du total départemental, quand seulement 5 % de la population y vit. En 4ème position, avec 2 000 transactions, la communauté d’agglomération de Pornic Agglo Pays de Retz représente 6 % de l’ensemble des mutations du département.
Type de biens vendus par territoire en 2023
En Loire-Atlantique, plus d’un tiers des transactions concernent des maisons, et un quart des appartements.
Le poids de la vente d’appartements est principalement porté par Nantes Métropole (47 % des transactions sont des appartements), par la Carene (30 %) et Cap Atlantique (29 %) ou encore, dans une moindre mesure, par la communauté de communes du Sud Estuaire (17 %). La proportion d’appartements vendus dans les autres intercommunalités oscille entre 1 % et 7 %.
Des prix toujours plus élevés dans les communes urbaines et littorales
(Caractéristique du marché résidentiel - maisons et appartements)
Afin de caractériser le marché résidentiel, seules les ventes et les VEFA (Ventes en l’État Future d’Achèvement) des maisons et des appartements sont prises en compte (cf. encadré méthodologique).
Entre 2013 et 2019 le nombre de transactions de maisons a augmenté sur le département, passant de 9 600 à près de 15 500. Après une année particulière en 2020, conséquence de la crise sanitaire (5% de transactions en moins qu’en 2019), le nombre de maisons vendues atteint son point culminant en 2021 avec plus de 16 400 transactions, soit 12% de plus que l’année précédente. En 2023, ce nombre diminue à nouveau, pour la deuxième année consécutive, pour atteindre le taux le plus faible observé depuis 2015 : 11 710 transactions de maison sur le département, soit 21 % de moins que l’année précédente.
La vente d’appartements oscille de manière plus irrégulière, variant entre 8 000 en 2013, point le plus faible et 10 600 en 2017, point le plus élevé. L’année 2020 enregistrait un nombre assez faible d’appartements vendus par rapport à 2021 : respectivement 8 800 et 10 200 ventes, (+15 % en un an). L’année 2022 marque une légère diminution du nombre de transactions d’appartements (2 %), avant une chute plus importante en 2023 (-20 % par rapport à l’année précédente).
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Prix médian pour le marché résidentiel en 2023 en fonction du type de bien
Le prix médian (la moitié des transactions a un prix supérieur et l'autre moitié un prix inférieur) au m² dépend du type de bien. Il est le plus élevé pour les appartements anciens (3 767 €/m²), ce qui peut s’expliquer par la présence plus importante de ces biens dans la métropole nantaise, où les prix sont les plus élevés du fait d’un marché en tension. Le prix des maisons varie en fonction de l’ancienneté, entre 2 999 €/m² pour les maisons neuves ou VEFA et 3 190 €/m² pour les maisons récente. Le département de Loire-Atlantique enregistrait jusqu’alors, chaque année, une augmentation constante du prix médian, pour la plupart des biens immobiliers. Mais entre 2022 et 2023, une diminution du prix médian est observée, plus particulièrement pour les appartements récents ou neufs : respectivement -19 % et -29 %.
Surface moyenne pour le marché des maisons en 2023 par commune
Une surface moyenne des maisons supérieure ou égale à 110 m² est observée sur 21 communes (sur 207). Elle est la plus élevée à Sautron (120 m² en moyenne).
À l’inverse, 42 communes se distinguent par une surface moyenne inférieure à 90 m².
Prix médian pour le marché résidentiel des maisons en 2023 par commune
Les prix au m² médian les plus élevés, pour le marché résidentiel de la maison, sont observés sur le littoral et sur l’agglomération nantaise. À l’échelle du département, le prix médian des maisons n’a cessé d’augmenter depuis 2016 pour atteindre son point culminant en 2022 (3 170 €/m², soit 10 % de plus qu’en 2021). Mais l’année 2023 est marquée par une diminution de ce prix : 3 080 €/m², soit une diminution de 3 % par rapport à l’année précédente.
Cinq communes se distinguent avec un prix médian supérieur ou égal à 5 000 €/m² : elles se situent toutes sur le littoral (La Baule-Escoublac, Le Pouliguen, Batz-sur-Mer, Préfailles et Pornichet).
Encadré méthodologique :
DVF est une offre de service de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) qui résulte de l’appariement de deux sources de données fiscales : les informations renseignées par les services de la publicité foncière dans la base de données FIDJI (Fichier Informatisé des Données Juridiques Immobilières) et les informations issues de la base de données MAJIC (Mise à Jour des Informations Cadastrales).
La base DV3F, développée par le Cerema structure la donnée source et l’enrichit par croisement avec les Fichiers Fonciers, issus de l'application MAJIC de la DGFIP.Méthodologie :
Les données DV3F ont été soumises à certains retraitements afin de caractériser au mieux l’ensemble du marché : suppression des mutations contenant des biens sur plusieurs communes, suppression des valeurs extrêmes, etc. Pour l’analyse des surfaces et des prix médians, seules les ventes d’un seul appartement et d’une seule maison sont prises en compte.
Secret statistique : un secret statistique est appliqué pour toute représentation impliquant moins de 11 mutations.
Source : DV3F - Version 2024-1
Updated on 07/10/2024